C’est avec beaucoup d’émotion que je vous partage ces quelques mots, de là où je suis postée, en Haute Loire, connectée à la nature, au calme, je viens boucler la boucle qui a débuté il y a un an. Et je ne peux qu’observer le chemin parcouru, sentir mon cœur s’ouvrir, vibrer tellement fort par ce que je m’autorise à vivre, par cette abondance de connaissance, de partage, avoir l’intime conviction d’être dans la bonne direction....
Voici comment je voulais introduire « mon PAS-SAGE »…
Il y a un an je réalisais un voyage intérieur, à la découverte de mon héroïne, parée pour sa mission de vie qui s’est inscrite en moi ainsi :
« mon appel le plus profond est d’accompagner les passages de la vie que ce soit la vie ou la mort mais aussi en tant que thérapeute de l’âme, permettre une reconnexion et une pacification des polarités pour un monde plus harmonieux et plus juste ».
Il y a un an je m’engageais donc à me mettre sur ce chemin. Et la vie est venue me chercher, me bousculer, me demander de sortir de ma zone de confort plus tôt que je ne l’avais envisagé. Et je mentirais si je vous disais que tout s’est déroulé sans difficulté.
C’est dans une tétanie, voire même en PLS (position Latérale de sécurité lol), emplie de courage et d’ardeur que j’ai réussi à réaliser mon passage, quitter mon poste d’assistante médicale fin 2021 pour faire ce pas sage vers moi, la thérapeute, l’accompagnante qui allait écrire le prochain chapitre du livre de sa vie.
Il m’a fallu plusieurs mois pour ancrer à l’intérieur de mes cellules ce changement qui s’opérait alors, me réparer, faire la paix avec les peurs qui entravaient mon chemin. Et dans ce tumulte, il a fallu que je me réapproprie : un rythme, un mode de vie, j’avais aussi besoin d’intégrer mes connaissances, pratiquer, m’occuper de moi, moi, qui m’étais infligée une vie en apnée jusqu’alors.
Oui en ce début d’année je me suis sentie vulnérable, fatiguée d’essuyer des galères en tout genre, de me sentir « à chier » car j’ai toujours eu cette pression de vouloir être au top, enjouée, serviable, fun, entraînante quoi... j’avais besoin de lâcher cette version erronée de Pauline et télécharger la nouvelle, sans masque, plus authentique, qui exprime ses besoins et pose des limites quand ça n’est pas ok pour elle…
J’ai médité, j’ai lu, j’ai mis de la compréhension sur tout ce que je vivais. Et puis les choses se sont allégées, les réponses sont venues à moi, le sens et la couleur que je voulais mettre dans ma vie s’instillait au fil du temps : aider à panser les traumas, redynamiser l’énergie dans les corps, accompagner dans un processus de reconnexion à son élan de vie, sa part authentique… jusqu’à encore un peu plus d’évidence…
Il y a quelques semaines, je m’offrais une transmission rituel Relevailles/REBOZO, soin connu et réalisé en France essentiellement en post-partum, pour clôturer l’étape de l’enfantement, de la dilatation du corps. En berçant, resserrant, le corps, en lui amenant du contenant, en se laissant materner, en lâchant complètement prise entre les mains de deux f-âmes bienveillantes.
Je remercie tellement mon amie Marie, et binôme de rituel d’avoir semé les graines dans le cœur de ces deux magnifiques personnes, Kristelle et Constance qui nous ont permis de bénéficier de ces transmissions qui nous tenaient à cœur. Je me trouve d’autant plus chanceuse car au-delà de leurs gestes, nous avons pu goûter à leur travail de réflexion autour de l’appropriation culturelle du Rebozo. Car finalement, pouvons-nous vraiment réaliser un rituel dans la vraie tradition Mayas en une poignée d’heures de transmissions ? Honorer l’héritage, voilà ce qui les anime, mais avant tout se reconnecter à notre matrimoine ; car finalement nos grands-mères avaient leurs propres rituels aussi, Leurs plantes, Leurs tissus ; à quoi bon perdre nos racines européennes ?
J’aime penser que ce rituel émergeant depuis quelques années dans notre société, nous invite à revenir à notre matrimoine finalement si riche, à cultiver l’humilité du savoir ancestral présent sur notre belle terre-mère. Ça me renvoie finalement l’exportation du Yoga à travers le monde, tendre la main à l’occidental guidé par son mental et lui permettre de se reconnecter à son corps.
J’ai tellement de Gratitude.
Quand j’ai pris conscience du poids de cette réappropriation culturelle, je pensais à ma grand-mère qui quelques semaines auparavant voulait me donner des draps des grands-mères, en coton, vieux comme Erode dirait-elle… une lumière s’est allumée tout à coup, et si j’utilisais les draps en coton tissé à défaut des châles Rebozo, si je m’appuyais sur ma lignée féminine, pour aider les femmes à clore un chapitre difficile de leur vie. Et je peux vous dire que dans mon corps ça a fait Whaou !!! J’ai senti la justesse de ce soin qui venait s’ajouter à mes autres propositions, et cela venait donner encore plus SENS à ma mission de vie !
Ce sont mes ancêtres, elles-mêmes blessées, qui sont venues conforter toute cela, en me demandant de continuer à œuvrer dans cette voie, alléger les femmes, les aider.
Je me sens tellement à ma place, émue de pouvoir aider ces femmes à clore le chapitre de la maladie, de la violence conjugale, de la souffrance…Les aider à réaliser leur pas-sage… parce que la tête et surtout le remou du mental ont besoin de se synchroniser au corps, intégrer ce changement dans chacune de nos cellules pour avancer, ce qui a été ma prise de conscience ESSENTIELLE de mon propre passage.
Pourquoi je vous parle de tout ça ?
Parce qu’il s’est passé un an, et je peux constater que j’ai réalisé un sacré passage et je n’aurais jamais imaginé en être là aujourd’hui. Moi qui étais encore terrorisée il y a un an à l’idée de me lancer car je me sentais complètement illégitime, je reste sans voix ; car tel le rouage d’une horloge, tout se déroule, chemine, s’orchestre facilement quand on est au bon endroit.
Il y an, je réalisais un Pas-sage.
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